
Parce qu'allaiter un bébé qui a des allergies alimentaires, c'est possible!
Coucou les mam’s !
Comment allez-vous ?
Je souhaite partager avec vous ce que nous avons vécu avec notre fille, Méloé, depuis sa naissance, au cas où ça peut servir à l’une ou l’autre…
Méloé est née le 19 mars 2025, et elle a de grosses allergies alimentaires. Je l’allaite exclusivement.
Dès sa naissance, elle a commencé à faire des vomissements en jet assez impressionnants. Alors âgée de 3 semaines et suite à une visite chez notre pédiatre, le verdict est rapidement tombé: elle est allergique aux protéines de lait animal (PLV, à ne pas confondre avec le lactose) et au soja. J’ai donc commencé à suivre un régime sans produits à base de lait animal (donc uniquement du lait végétal) et sans soja pour pouvoir la soulager, et les vomissements ont très vite cessé.
La faute à pas de chance, à 6 semaines, elle a fait une infection urinaire et a été hospitalisée durant 3 jours. Elle s’est bien remise de cette petite mésaventure, mais depuis son passage à l’hôpital, la situation générale s’est dégradée. Alors que Méloé était un bébé vraiment facile avec un rythme régulier (siestes le matin et l’après-midi, tout ce que ma grande n’a jamais fait ! ), elle a commencé 1) à ne plus prendre de poids (alors qu’auparavant, elle prenait environ 200 grammes par semaine), 2) à pleurer beaucoup (alors qu’auparavant, elle ne pleurait vraiment pas beaucoup), 3) à ne plus réussir à dormir en journée car elle était sans cesse réveillée par des douleurs au ventre. Notre bébé pour les nuls s'était transformé en l'enfant de Satan!
On s’est d’abord dit qu’il s’agissait peut-être de conséquences du traitement antibiotiques assez costaud qu’elle avait reçu à l’hôpital et qu’on a dû poursuivre pendant 10 jours dès notre retour à la maison. Mais comme ça ne passait toujours pas malgré la prise de probiotiques pour l’aider à refaire sa flore intestinale et que son poids stagnait (elle ne prenait plus que 30-40 grammes ou voire même rien du tout en une semaine), notre pédiatre a investigué plus loin. Elle a fini par déceler une trop grande acidité dans l’estomac. Pour s’en assurer, Méloé a dû prendre un médicament antiacide (Nexium) et elle a rapidement commencé à reprendre un petit peu de poids (mais toujours pas énormément). Il fallait donc détecter la cause de cette acidité. D’après une gastro-entérologue spécialisée en pédiatrie, il s’agissait sûrement d’une allergie alimentaire supplémentaire. Ma pédiatre m’a alors proposé de modifier à nouveau mon régime alimentaire en supprimant les fruits à coques, les œufs et le blé. Je suis ce régime stricte depuis un peu plus de trois semaines, et on RE-VIT ! Méloé reprend du poids, entre 100 et 150 grammes en moyenne par semaine. Elle a repris un rythme de sommeil en faisant une sieste le matin et une sieste l’après-midi (quand la canicule et les gencives qui travaillent ne viennent pas y mettre leur grain de sel! :-p ) et s’endort tous les soirs à la même heure. Elle ne pleure vraiment plus beaucoup (hormis pour le standard, à savoir pour dire qu’elle a faim, que sa couche est pleine ou qu’elle est fatiguée ou inconfortable) et n’a plus de douleurs au ventre.
Notre pédiatre propose maintenant que je poursuive ce régime pendant quelques semaines pour stabiliser la situation, puis on va tenter de faire une réintroduction des aliments allergènes pour voir lequel pose problème à Méloé. Comme on arrivera gentiment aux 4 mois de Méloé, on va commencer la diversification alimentaire et exceptionnellement, on va rapidement intégrer l’œuf/le blé/les fruits à coques (séparément) afin de détecter l’allergie. Cela permettra de ne pas « contaminer » mon lait, car si je fais un écart dans mon régime alimentaire, il faut compter environ 3 semaines pour que mon corps élimine totalement l’aliment et que Méloé ne le reçoive pas.
Ça a été 3 premiers mois intenses, avec énormément de rendez-vous médicaux (pédiatre, ostéo, kiné, physio) pour suivre l’état général de Méloé et tenter de la soulager. C’était dur émotionnellement de la voir autant pleurer et d’avoir autant de douleurs. Elle s’énervait beaucoup quand je la mettais au sein alors qu’au début, c’était de magnifiques moments de douceurs. J’avais l’impression que c’était moi qui lui causait du mal de par mon lait, que je faisais quelque chose de faux, que je n'étais pas à la hauteur. C’est également une certaine contrainte pour moi puisque je dois me priver de nombreux aliments, mais je tiens vraiment beaucoup à pouvoir poursuivre mon allaitement. Le plus dur n’est pas de suivre ce régime, mais d’encaisser les remarques de mon entourage qui n’a pas toujours été compréhensif, a jugé parfois et ne comprenait pas toujours pourquoi je ne voulais pas « simplement donner du lait en poudre ». Mais voilà, mon allaitement, j'y tiens, qu'importe les contraintes! C'est quelque chose que je veux offrir à ma fille et dont j'ai besoin. Choisir le lait en poudre, c'est OK. Devoir passer par le lait en poudre parce qu'on n'a pas le choix, c'est OK. Allaiter, c'est OK aussi. On ne devrait jamais avoir à justifier notre façon de nourrir notre enfant car au final, on fait ce qu'on peut et ce qu'on doit pour donner le meilleur de nous-mêmes, qu'importe la voie choisie.
Et pour pouvoir suivre ce chemin, il m'a fallu faire pas mal d'adaptations dans mon alimentation. J'ai donc décidé de créer ce blog pour partager mes recettes qui me permettent aujourd'hui de palier à toutes ces évictions, mais également mes coups de tête, mes petites victoires et mes rêves. Parce que je n'ai pas choisi la simplicité, mais que je le fais avec le coeur et la certitude d'être là où je dois être! :-)
Au passage, je tiens à remercier du fond du coeur le cabinet de pédiatrie Rais et Yerly et plus particulièrement Mandana Rais, ma sage-femme Isabelle Joliat et la diététicienne qui me suit Marilyne Perroud (Nutripassion) dont le soutien a été vraiment une aide plus que précieuse et a permis à mon aventure lactée de se poursuivre selon mon souhait.
Et vous, quel est votre parcours?
Enjoy!
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